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Après plusieurs sujets de type gothique, j’ai voulu changer de style pour travailler la régularité, aspect qui me fait souvent défaut en enluminure. Et quoi de plus impardonnable qu’un sujet de type insulaire avec ses entrelacs et ses symétries ?
Pour renouer avec le style celtique, j’ai choisi un petit sujet, assez court à travailler. Ma professeure, Aline Falco, a rajouté une difficulté en me confiant un sujet noir & blanc pour que je travaille la colorisation et le choix des pigments.
J’ai donc grand plaisir à partager avec vous ce nouveau carnet de bord.
Sommaire
ToggleChoix du sujet
Une fois n’est pas coutume, il ne s’agit pas de la reproduction d’une page enluminée d’époque. Le sujet m’a été proposée par ma professeure à partir d’un recueil de sujets d’inspirations celtiques. Il est très certainement inspiré de motifs de manuscrits insulaires mais je ne saurai vous en dire la provenance.
Préparer le parchemin
Comme toujours, j’ai préparé le parchemin. Il s’agit de parchemin de mouton, collé sur un carton fin contre-collé sur un autre plus épais. Le parchemin est dégraissé à l’aide de la poudre de pierre ponce et nettoyé avec un mélange d’eau vinaigrée.
Le dessin
Sur les sujets celtiques, le dessin est primordial et se doit d’être rigoureux car toute erreur se répercutera sur la symétrie finale. Pour faciliter le décalcaquage du motif, j’ai utilisé une table lumineuse.
Pour bien fixer le dessin, je l’ai ensuite repassé à la plume avec une encre sépia diluée.
Le choix des couleurs
Les enluminures insulaires sont peintes avec des aplats de couleurs. Il n’y a donc aucun dégradé et l’on travaille par bandes de couleurs que l’on juxtapose en jouant sur une version claire et foncée.
La palette traditionnelle est assez simple composée de jaune, rouge, vert, bleu réhaussée de blanc et de noir.
Ici, nous ne recherchons pas la rigueur historique mais une harmonie esthétique.
Après plusieurs essai, je suis partie sur 3 couleurs : vert émeraude, bordeaux et bleu charron que j’ai éclaircis en différentes nuances avec le blanc de titane.
Et bien sûr l’oxyde de fer est essentiel pour les réhauts et le fond.
La mise en peinture
Afin de ne pas abimer la peinture en passant et repassant dessus avec ma main, j’ai opté pour l’option pragmatique de démarrer par le centre et aller progressivement vers l’extérieur en posant chaque aplat de couleur.
C’était aussi un moyen efficace pour décider et tester au fur et à mesure les choix de couleurs et les motifs.
La pose du noir
Sur ce type de sujet c’est un moment extrêmement magique car c’est là où toute la précision du motif et des entrelacs se jouent. Et c’est aussi là où l’on donne toute la profondeur au sujet.
Par contre c’est une étape particulièrement longue.
Attention à la précision du dessin et de la peinture
La clef des sujets celtiques est la régularité (je me répète mais c’est essentiel).
Par conséquent, si le dessin ou la peinture manquent l’un ou l’autre de précision, vous le paierez tôt ou tard. Typiquement, dans mon cas, je l’ai payé avec les réhauts de noir et le fond. Comme vous le voyez ci-dessous, les entrelacs peints sont très confus et il me faut tout reprendre au pinceau noir pour m’assurer de leur justesse et de limiter les erreurs…
Place aux retouches et finitions
Une fois tout terminé… les retouches s’imposent ! C’est l’avantage des aplats de couleurs, en conservant ses mélanges on peut facilement reprendre les erreurs. Et j’en avais des retouches à effectuer !
Le Sujet finalisé
Ce sujet m’aura demandé une quinzaine d’heures de travail. Il aura surtout été l’occasion de travailler la régularité et la précision des sujets insulaires. Et surtout de réfléchir aux couleurs et à leurs harmonies.

